Bernard, qu’est-ce que le Lions ?
C’est une organisation caritative créée initialement aux Etats-Unis par un nommé Melvin Jones avec des assureurs américains et qui rayonne aujourd’hui dans le monde entier. En France cela représente environ vingt six mille personnes réunies dans 1200 clubs. Le siège français se trouve à Paris et encadre l’action de clubs répartis sur tout le territoire. Ce n’est pas à proprement parler une structure verticale rigide mais un ensemble de clubs qui mènent leurs activités propres dans le respect des principes du Lions et obéissent aux règles de l’éthique comptable, (Commissariat aux comptes par exemple).
En ce qui nous concerne nous sommes le club Lions de la vallée de la Seiche.
Vous avez choisi une action en soutien à la recherche médicale liée aux formes de cancer chez l’enfant, comment est venue l’idée d’associer les golfeurs à cette action ?
Il se trouve que dans les clubs du Lions il y avait aux environs de dix mille golfeurs, il était donc logique de les fédérer dans une action humanitaire qui soutiendrait tous les acteurs impliqués dans la lutte contre cette terrible maladie. Réunis au sein du LIONS SPORT ACTION (LISA), qui est un groupe d’action au sein du Lions, les golfeurs apportent leur contribution depuis environ 20 ans. D’autres initiatives existent aussi dans d’autres sports. LISA est une émanation du LIONS mais d’autres associations peuvent se joindre à son action. C’est par exemple le cas des Anysetiers.
Chaque groupe d’action est animé par un président assisté de membres volontaires. J’assume cette fonction pour le golf dans notre club.
Quel bilan peut-on faire de ces actions ?
De mémoire, je dirais que c’est aux environs de trois millions cinq cent mille euros que nous avons apportés à la recherche dans la lutte contre le cancer chez l’enfant.
Quand on sait qu’au début, seulement quatre enfants sur dix étaient guéris et qu’aujourd’hui nous sommes passés à huit sur dix, on se dit que nous avons la plus belle des récompenses pour notre participation à cette action. Ceux qui ont été touchés ou qui ont connu des familles touchées savent l’étendue du malheur quand il s’abat sur des enfants souvent très jeunes.
Les compétitions golf du LIONS réunissent le plus souvent un grand nombre de golfeurs. 128 cette année, à quoi cela tient-il ?
A Cicé, on entend souvent « c’est la compétition du Lions, alors je vais la faire ». Pourtant les droits de jeu sont supérieurs à l’habitude. Je pense que c’est l’esprit de solidarité qui prévaut. La présence à mes côtés de bénévoles membres appréciés du club contribue également au succès, avec une mention particulière à MIMI, ma VRP de choc.
Au regard des objectifs, quels sont les difficultés que tu affrontes ?
En dehors de l’envie d’une organisation réussie qui rende les compétiteurs heureux, il est évident que l’objectif fondamental et prioritaire c’est de dégager le plus de fonds possibles pour la recherche. En dehors des droits de jeu, il faut mobiliser des partenaires économiques, associatifs ou particuliers qui acceptent de faire des dons. Cette année, nous avons eu plus de difficultés, le monde économique étant plus tourné vers les jeux olympiques qui ont capté beaucoup de budgets qui ont été centralisés.
La dotation pour les gagnants du tournoi se fait au gré des amitiés que nous entretenons au sein de nos relations. Elle n’a donc pas d’impact sur les résultats financiers du tournoi.
Et au chapitre des satisfactions ?
D’abord, la parfaite collaboration avec le club de Cicé Blossac qui nous assiste dans l’organisation et nous laisse l’intégralité des droits de jeu. J’en profite pour remercier Romain et son équipe. Mes remerciements vont aussi aux bénévoles qui m’accompagnent et notamment Philippe et Florence Dohollou pour leur accueil chaleureux de toute l’équipe en fin de tournoi.
Quel message aimerais-tu faire passer ?
Comme je te l’ai dit, l’objectif fondamental c’est le montant qui est versé à la lutte contre le cancer. Pour cela je cherche constamment à réduire les dépenses et j’aimerais que chacun comprenne que si la prestation servie aux joueurs peut être un peu plus réduite c’est autant de plus pour la recherche, autant de plus pour des enfants qui souffrent.
Alors en conclusion, partant pour l’an prochain ?
En douterais-tu ?
PS : Propos recueillis par Auguste Louapre